Extraits :Adieu la belle mission d'accompagnement qu'elle menait
auprès de Léa, une petite fille âgée de 5 ans, élève en « grande section » de
l'école maternelle de Vic-Fezensac.
À Vic-Fezensac, l'association des parents d'élèves de l'école maternelle fait
circuler une pétition pour dire « non à l'exclusion de Nadia ».
Nadia Loups a du mal à dissimuler sa colère : « je trouve ça aberrant.
Pourquoi prendre ce genre de décision ? On ne tient pas compte de l'humain ! »
Le 25 septembre, cette auxiliaire de vie scolaire individualisée (AVSI)
apprenait que son contrat (1) n'était pas renouvelé. Adieu la belle mission
d'accompagnement qu'elle menait auprès de Léa, une petite fille âgée de 5 ans,
élève en « grande section » de l'école maternelle de Vic-Fezensac. « Une gamine
perturbée, victime de troubles du comportement, qui avait besoin d'une présence
pour la canaliser », précise Nadia, sous couvert de la direction de l'école,
laquelle se montre totalement solidaire de son « AVS ».
Nadia Loups, même si elle ne s'en laisse pas conter -comme en témoignent ses
multiples démarches pour comprendre sa situation (lettre sans réponse adressée
au préfet, rendez-vous inutile à l'ANPE, etc.)- ne serait hélas pas la seule
sur le département à qui l'Inspection académique aurait garanti un
renouvellement de contrat. La Fédération syndicale unitaire (FSU) du Gers parle
de 6 emplois menacés, voire supprimés. « Les personnes recrutées croyaient
avoir l'assurance d'être maintenue sur leur contrat pour deux ans, ce que
prévoit la loi issue du plan Borloo, indique Joël Rambeau (FSU 32). Le
ministère de l'Emploi a d'ailleurs annoncé à la fin du mois de juin que les contrats
qui arriveraient à échéance avant fin 2007 seraient prolongés pour atteindre
les 24 mois prévus par la loi. »
À Vic-Fezensac, l'association des parents d'élèves de l'école maternelle
fait circuler une pétition pour dire « non à l'exclusion de Nadia ». Mais
partout dans le département, d'autres postes d'AVS s'apprêtent à passer à la
trappe, à L'Isle-Jourdain, Auch ou encore Lavardens, Masseube et Miélan. Avec,
en bout de chaîne, des écoliers en souffrance. Pour le « cas » vicois, la
Maison du handicap aurait d'ores et déjà demandé quelqu'un pour assister de
nouveau la petite Léa dans sa scolarité. Un moindre mal.
(1) Contrat d'accompagnement vers l'emploi de 20 heures hebdomadaires,
renouvelable tous les 6 mois, pour 600 € de salaire par mois.Publié le 03 octobre 2007
à 09h44 | Auteur : Xavier Hurtevent.