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pour la création d'un métier qualifié d'accompagnant scolaire des élèves en situation de handicap



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21 février 2008


ash

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Handicap à l'école : les AVS demandent la reconnaissance de leur métier

 
Le plus grand flou règne sur le nombre réel d'auxiliaires de vie scolaire effectivement en poste auprès des quelque 160 000 enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire, ont affirmé les associations, en avançant une estimation de 9 000 à 16 000 AVS, selon les chiffres peu précis communiqués par l'Education nationale. L'Unaïsse et la Fnaseph ont déploré l'absence de transparence sur ces statistiques.

L'accompagnement des élèves handicapés scolarisés à l'école ordinaire ne s'improvise pas. Il demande même une formation, une expérience, bref un professionnalisme que l'actuel statut précaire des auxiliaires de vie scolaire (AVS) est bien incapable de garantir, ont dénoncé, mercredi 20 février, la toute jeune association nationale des AVS (Unaïsse), fondée en juillet 2007, et la Fédération nationale au service des élèves en situation de handicap (Fnaseph), créée en 1996.
Toutes deux réclament donc, avec le soutien de l'Association des paralysés de France (APF), la reconnaissance professionnelle de leur activité qui n'a, pour l'instant, aucune existence institutionnelle, malgré les principes posés par la loi sur le handicap du 11 février 2005. Elles demandent donc la création d'un nouveau métier statutaire et qualifié d'accompagnant de vie scolaire et sociale (AVSS). Intégré à la fonction publique, il pourrait s'étendre aux temps périscolaires et de loisirs, et permettrait d'assurer le service de qualité auquel ont droit les élèves en situation de handicap.
A cet égard, les AVS ont constaté avec beaucoup de déception que le plan des métiers au service des personnes handicapées et des personnes âgées dépendantes, présenté le 12 février par la secrétaire d'Etat chargée de la solidarité, Valérie Létard, survolait la question des AVS.
Aucune qualification n'est requise pour être recruté sur ces postes, ont rappelé les représentants associatifs. La tendance actuelle est même d'ouvrir cette fonction à des publics en insertion, par le biais des contrats aidés que sont les contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) ou les contrats d'avenir. Avec pour conséquence le paradoxe de confier des enfants en plus ou moins grande difficulté du fait de leur handicap à des accompagnants eux-mêmes en difficulté sociale, pour une durée pouvant aller de six à 24 mois.
Près de la moitié des AVS (40 %) ont par ailleurs un statut d'assistant d'éducation, guère plus enviable, puisque ce contrat est limité à une durée de trois ans renouvelable une seule fois. Et ce avec, pour la quasi-totalité des AVS, des contrats de travail à temps partiel subi de 20 heures par semaine, soit 500 à 700 euros par mois en moyenne.

Précarisation croissante

"Au fur et à mesure que les effectifs augmentent, ils subissent une précarisation croissante de leur statut et des conditions de travail de plus en plus médiocres, avec des conséquences évidentes sur la qualité du service rendu au public concerné", a ainsi souligné Mona Bordeau, de l'Unaïsse.
Considérés comme des emplois-tremplins, les postes d'AVS sont soumis à "une rotation incessante de personnel, une perte de compétence permanente", constituant ainsi un dispositif condamné à accueillir d'"éternels débutants", au détriment du suivi de l'enfant et du partenariat à mettre en place avec le corps enseignant.
La demande est pourtant forte dans les centres de formation au travail social pour ce métier qui n'en est pas un, a-t-elle encore assuré. Il est enfin impossible aux plus expérimentés des AVS de poursuivre dans cette voie, alors même qu'ils souhaiteraient y faire carrière.
D'abord organisé à l'initiative de parents et d'associations s'appuyant sur les emplois-jeunes, l'accompagnement scolaire des enfants handicapés est certes passé en 2003 sous la tutelle de l'Education nationale, mais sans grand changement, selon la Fnaseph. "Nos enfants sont toujours considérés comme un terrain d'expérience professionnelle et condamnés à être encadrés par du personnel non formé", a ainsi regretté sa présidente, Marie-Christine Philbert, en dénonçant "une situation indigne du point de vue des enfants et des parents, ainsi que des enseignants".
"Tout est fait pour démontrer que la scolarisation des enfants handicapés n'est pas possible", a commenté pour sa part Jean-Marie Barbier, le président de l'APF, mais "on ne peut pas dire que c'est un échec si on ne s'est pas donné les moyens de réussir".



Union nationale pour l'avenir de l'inclusion scolaire, sociale et éducative (Unaïsse)
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