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pour la création d'un métier qualifié d'accompagnant scolaire des élèves en situation de handicap



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21 février 2008






figaro
http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/02/20/01001-20080220ARTFIG00573-sans-formation-comment-s-occuper-d-un-autiste-.php


«Sans formation, comment s'occuper d'un autiste ?»

Propos recueillis par Laure Daussy (lefigaro.fr)
20/02/2008 
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Le nombre d'auxiliaires de vie (AVS), qui accompagnent les enfants handicapés à l'école, a sensiblement augmenté à la rentrée 2007. Mais les AVS déplorent leur statut précaire et leur manque de formation.

Il y a un peu moins d'un an, la question de la scolarisation des enfants handicapés était au cœur du débat de l'entre deux tours de l'élection présidentielle. Si le droit opposable à la scolarisation des handicapés, proposé par Nicolas Sarkozy n'est pas encore adopté, 2700 auxiliaires de vie scolaire (AVS), ont été recrutés à la rentrée 2007. Au total, 15 000 AVS s'occupent de quelque 300 000 enfants handicapés scolarisés. Pilier de l'accompagnement des enfants au quotidien, les AVS l'aident à se déplacer, à communiquer, s'intégrer au rythme scolaire.

Mais le rôle des AVS n'est pas reconnu à sa juste valeur, selon l'Unaïsse, l'association nationale des auxiliaires de vie scolaire, qui a signé une pétition adressée mercredi au premier ministre. Nathalie Dupain, membre de l'association, appelle les pouvoirs publics à professionnaliser leur activité.

Quelle est la situation de l'accompagnement des enfants handicapés à l'école ?
Il y effort quantitatif, avec 2700 AVS recrutés, mais pas qualitatif. Les AVS sont employés en contrat précaire. Le personnel est sans cesse renouvelé, ce qui nuit au suivi de l'enfant. Celui-ci voit ainsi défiler un AVS différent tous les deux ou trois mois. Surtout, les AVS ne sont pas suffisamment formés à l'accompagnement du handicap. Ils ont seulement 60 heures de formation et, dans certaines académies, aucune. A titre de comparaison, un éducateur spécialisé dans le handicap bénéficie de trois ans de formation.

Comment est-ce que l'on se débrouille face à un enfant handicapé, sans avoir été formé ?
A titre personnel, après une seule expérience auprès d'un enfant handicapé, j'ai dû suivre un jeune autiste en maternelle. Ma mission était de le socialiser, de lui apprendre à vivre avec ses camarades… Mais comment faire lorsqu'on n'a eu aucune formation sur l'autisme ? J'ai fait des recherches sur cette maladie, j'ai observé l'enfant. J'agissais à partir de mon ressenti personnel. Mais on se sent démuni, on ne sait pas si ce que l'on fait est bien ou pas. A chaque fois c'est pareil, on arrive sur le terrain et l'on se forme comme on peut. Ce n'est pas correct vis-à-vis des enfants. Or ces enfants handicapés ont le droit, comme les autres enfants, à un accompagnement professionnel de qualité.

Au regard de cette situation, quelles sont vos revendications ?
La loi de février 2005 sur le handicap devait mettre fin à la situation précaire des AVS dans un délai d'un an. Ce n'est toujours pas le cas. Valérie Letard, secrétaire d'Etat chargée de la Solidarité vient d'annoncer des « plans régionaux des métiers au service des personnes handicapées et des personnes âgées dépendantes ». Un plan qui survole la question des auxiliaires de vie. Nous interpellons les pouvoirs publics pour que notre activité soit reconnue comme un véritable métier de l'accompagnement scolaire, pour mettre fin à la situation de précarité des personnels.


Site : www.fnaseph.org