Visiteurs et adhérents,
Il nous semblait nécessaire de faire un point sur la situation actuelle et combattre l'idée totalement fausse que les associations écartent les EVS des négociations sur la création du métier d'accompagnant.
La rentrée prochaine n'apportera malheureusement pas les changements pour lesquels UNAISSE et tant d'autres associations ont lutté (et luttent encore becs et ongles).
L'idée du métier en tant que tel semble reléguée au second plan. Le gouvernement s'oriente encore vers des perspectives à très court terme qui ne permettent toujours pas d'envisager un véritable avenir de la fonction d'accompagnant scolaire, en tant que métier.
Le travail de concertation des Ministères avec les Associations (FNASEPH, , FGPEP, AUTISME FRANCE, UNAISSE, APF, APAJH,TRISOMIE, UNAPEI,+ Ligue de l'enseignement depuis peu....) commencé en septembre dernier à propos de la "création" d'un vrai métier de l'accompagnement des élèves en situation de handicap a été interrompu en janvier à l'initiative du gouvernement.
Les Associations participantes ont dénoncé cet arrêt et réclamé de suite la reprise de ces concertations afin d'organiser la prochaine rentrée.
Après un travail en commun, il semble que le ministère de l'Education Nationale et celui du Travail et de la Solidarité abordent la problématique de manière différente.
A savoir que l'EN traite des accompagnants en contrat AED et que le ministère du Travail traite des accompagnants en contrats « «aidés » (CAE, CAV, CUI).
La nouvelle convention cadre visant à permettre aux associations de reprendre les accompagnants en fin de contrat est financée sur le budget de l'Education Nationale.
C'est pourquoi, en l'état actuel des choses, le gouvernement ne donne la possibilité qu'aux seuls AED de pouvoir prétendre à cette reprise. Encore une fois, une « simple » histoire de gros sous!
Les budgets sont « serrés » et « compartimentés », ministère par ministère, c'est une question de ligne budgétaire. L'EN n'ayant pas en charge les contrats aidés, ils sont donc écartés de la « reprise » puisque leurs postes ne pourraient être financés aux associations qui les reprendraient...Les associations ne pourront pas supporter le coût de la reprise des EVS sans subventions..
Reprenons un peu la chronologie des événements:
Fin 2008- début 2009 les associations demandent au MEN de conserver les compétences des AED arrivant au terme des 6 ans (dont certains avaient plus d'ancienneté) et de réfléchir ainsi à "l'après AED" faisant suite à "l'après Emplois-Jeunes".
Début des travaux de la réflexion: sont annoncés par le MEN environ 1400 AVS-AED sortant en septembre 2009. En juillet sous la pression médiatique grâce aux associations, le gouvernement décide d'inclure dans le dispositif de reprise l'ensemble des personnels AED+CAE+CAV (du coup 4 à 5000 personnes), sans compter que depuis la circulaire de 2008, les EVS peuvent être engagés sous contrat AED puisque le BAC n'est plus le diplôme obligatoire (nombre d'EVS ont pu profiter de ce transfert de statut).
Les associations ont accepté cette nouvelle disposition en signant la convention cadre en septembre 2009,mais seulement avec la contrepartie d'un travail sur la création du "métier" en partenariat Associations-Ministères
Nous connaissons les uns et les autres le résultat: Seulement 70 personnes sur 5000 ont été reprises par des Associations (Pep et ADAPEI, Autisme France)!
Le MEN lors de la dernière réunion du 18 mai 2010 annonce que le dispositif de reprise 2010 ne concernera que les AED (question de budget)
Il ne s'agit pas ici d'une volonté des associations de ne reprendre que les AVS AED sortants mais bien d'une volonté politique liée aux divers budgets alloués au fonctionnement du pays (la LOLF). Les marges de manœuvre lorsque le budget est voté sont réduites à néant (d'autant plus actuellement avec les diverses crises que nous traversons).
Pour de plus amples informations vous pouvez consultez le dernier CR de la rencontre entre l'EN et les Assos concernées
http://extranet.lespep.org/e_upload/pdf/compte_rendu_avs_men_jmcharles.pdf